Elaine May
Elaine May, dotée d’un esprit vif et d’un sens aigu de la nature humaine, s’est d’abord fait connaître en tant que membre du duo comique novateur Nichols et May. En s’associant à Mike Nichols, qu’elle a rencontré alors qu’elle se produisait avec les Compass Players de Chicago, May a contribué à révolutionner le monde de la comédie d’improvisation. Leur brillante alchimie les a conduits au succès dans les boîtes de nuit, à Broadway et à la télévision, où leurs échanges rapides et improvisés ont été largement salués. Après que le duo se soit séparé à l’amiable pour poursuivre des carrières solo, May s’est tournée vers le théâtre, recevant des critiques élogieuses pour des pièces comme Adaptation. Sa transition vers le cinéma s’est faite en douceur, avec des performances qui ont volé la vedette dans des projets comme Enter Laughing (1967) de Rob Reiner, mettant en valeur son talent comique naturel.
Elaine May a rapidement fait sa marque derrière la caméra également. Elle a écrit, réalisé et joué dans A New Leaf (1971), une comédie noire et décalée qui est devenue un film culte. Ses prouesses de réalisatrice se sont poursuivies avec The Heartbreak Kid (1972), écrit par Neil Simon, une comédie romantique excentrique souvent considérée comme une image miroir du The Graduate de Nichols. En tant que scénariste, la voix percutante de May a résonné à travers des classiques comme Heaven Can Wait (1978), coécrit avec Warren Beatty, et plus tard dans des films acclamés comme The Birdcage (1996) et Primary Colors (1998). Connue à la fois pour son travail de scénariste crédité et non crédité, May s’est taillé une réputation comme l’une des forces créatives les plus brillantes, bien que parfois méconnues, d’Hollywood. Son héritage est celui d’une artiste anticonformiste, mêlant humour mordant et profonde perspicacité émotionnelle.